Le quatrième trimestre
J'aime rester informée sur les dernières tendances en matière de parentalité, de famille et d’accouchement. Depuis ma dernière naissance, c’est surtout ce dernier sujet qui m'intéresse de plus en plus à mesure que le temps passe.
Récemment, je suis tombée sur le concept du "quatrième trimestre", et je dois avouer que j'ai dû chercher ce que cela signifiait. Si, comme moi, tu ne connais pas ce terme, voici une brève explication :
Le "quatrième trimestre", qui correspond aux 12 semaines après l’accouchement, est de plus en plus reconnu comme une période aussi cruciale pour la santé d'une mère que les trois premiers trimestres de la grossesse.
Étonnamment, c'est pourtant durant cette période que les mères ont souvent le moins d'interactions avec leurs professionnels de santé, alors que certains experts affirment que c'est précisément le moment où elles ont le plus besoin de soutien et de conseils.
Quand je repense à mes trois "quatrièmes trimestres", surtout avec mon premier enfant, je me souviens très bien être sortie de l'hôpital en me disant : "Ils me laissent vraiment rentrer seule chez moi avec mon bébé ?!" J'avais l'impression d'être complètement dépassée... Ce n’est pas comparable à la manipulation d'un meuble ou même à l'adoption d'un chien.
Là, il s’agissait de la responsabilité immense de veiller sur une toute nouvelle vie humaine, de s’assurer de son bien-être et de sa survie, sans aucune expérience préalable. Pourtant, j’avais de l’expérience en babysitting, j’avais même été fille au pair pendant un an en m’occupant de trois enfants… mais là, c'était un tout autre niveau.
On avait suivi des cours de parentalité, lu des tonnes de livres, mais ce qui m’a vraiment aidée quand la réalité a frappé, c'était d’avoir des mentors à qui je pouvais poser mes questions.
C'est pourquoi j'insiste tant sur l'importance de soutenir les nouveaux parents, surtout en postpartum. C’est crucial de répondre rapidement à leurs questions.
Une maman avec un enfant plus grand peut parfois attendre une journée (même si son enfant hurle à côté), mais une nouvelle maman avec son nourrisson a besoin de réponses tout de suite.
Je me souviens de nombreuses fois où de jeunes mamans m'ont contactée pour chercher du soutien et des conseils. Ces expériences m’ont montré à quel point c’est important d’être là pour elles dans cette phase aussi difficile que belle de la maternité.
Pourquoi le 4ᵉ trimestre est-il si important ?
C'est une période de grands changements physiques et émotionnels, autant pour le bébé qui s’adapte à la vie hors de l’utérus que pour la maman qui apprend son nouveau rôle.
Pendant ce quatrième trimestre, les nouvelles mamans ont souvent besoin de soins et de soutien supplémentaires pour récupérer de l’accouchement et s’adapter à la vie avec un nouveau-né.
On peut soit se sentir encouragée et entourée, soit très seule.
Voici quelques points qui m’ont aidée, moi et mes amies, pendant ces 12 semaines :
Suivi postnatal
En Suisse, le premier rendez-vous médical après l’accouchement avec le bébé a lieu après quatre semaines. J’étais donc très reconnaissante que les sages-femmes proposent un suivi intermédiaire pour peser le bébé, vérifier la santé de la maman et répondre aux questions.
Savoir que mon fils avait bien pris du poids m’a énormément soulagée. Pour une première maman qui allaite, c'est difficile de se fier juste à l'apparence du bébé, surtout dans les deux premières semaines.
L’alimentation
C’était un autre point que je connaissais en théorie, mais qui m’a frappée de plein fouet en pratique : s’occuper d’un nouveau-né et devoir en plus penser à bien me nourrir moi-même. Et pas juste manger, mais idéalement avoir une alimentation équilibrée pour favoriser la récupération post-partum et l’allaitement, si on allaite.
J’avais sous-estimé à quel point préparer mes repas prendrait du temps et de l’énergie.
Heureusement, ma sœur a organisé un meal train (un système où les proches apportent des repas), et c'était une aide immense.
Si tu peux, demande à ta sœur ou à ta meilleure amie d’en mettre un en place pour toi ! Avoir un repas équilibré livré chaque jour sans avoir à faire les courses ni à cuisiner, ça change tout. Les gens aiment aider, alors ose demander et accepte ces bénédictions pendant les premières semaines.
Le repos
Se reposer le plus possible peut sembler mission impossible avec un nouveau-né, mais c'est essentiel pour récupérer.
Personnellement, je ne suis pas du tout une adepte des siestes, donc c'était un vrai défi pour moi. J’avais toujours envie de faire autre chose plutôt que de me reposer. Mais heureusement, on avait mis en place une routine qui permettait à notre fils de faire plusieurs siestes par jour. Ça m’a donné des moments pour souffler, boire un café ou juste feuilleter un magazine. Ce sont ces petits plaisirs simples qui comptent.
Le soutien émotionnel
Cela a été incroyablement important pour moi pendant le quatrième trimestre. J’ai trouvé très réconfortant de pouvoir appeler ou envoyer un e-mail à mes mentors pour toutes les questions et préoccupations qui surgissaient. Savoir que j’avais quelqu’un qui m’apportait non seulement de la sagesse, mais aussi un véritable encouragement, a fait toute la différence.
Je dois admettre qu'il m'a fallu un certain temps pour me sentir à l'aise avec l'idée de demander de l'aide. Je pensais que je devais tout comprendre par moi-même ou que je pouvais gérer seule. Mais laisse-moi t’encourager à ne pas hésiter lorsque ces questions ou inquiétudes inévitables surgissent. Nous avons tous besoin d'aide et de soutien, surtout lors de ces moments qui changent une vie. Que tu sois parent pour la première fois ou que tu as plusieurs enfants, chaque expérience est unique et apporte son lot de défis.
Reste connecté à des mentors de confiance et n’hésite pas à solliciter leurs conseils. Ils sont déjà passés par là, et leur soutien peut rendre ce voyage bien plus facile. Alors, ose demander de l’aide, partage tes préoccupations et appuie-toi sur leur sagesse – cela fait toute la différence !
Les soins personnels
Prendre soin de soi peut sembler secondaire quand on s’occupe d’un nouveau-né 24h/24. Mais quand maman va bien, bébé en profite aussi. C’est comme le masque à oxygène dans l’avion : il faut s’aider soi-même avant de pouvoir aider les autres.
Trouve ces moments où ton bébé dort ou est calme pour te ressourcer. Allume une bougie, lis un magazine ou juste ferme les yeux quelques minutes.
Pour moi, le soin de soi passe aussi par ma relation avec Dieu.
Lire Sa parole, écouter la douce voix du Saint-Esprit et m’imprégner de paroles de vie me donnent la force et la paix dont j’ai besoin dans cette saison belle mais exigeante.
L’aide avec bébé
Accepter de l’aide pour s’occuper de ton bébé est une étape essentielle des débuts de la maternité. Tu n’as pas à tout gérer seul(e). Il faut vraiment tout un village, et plus tu demanderas du soutien tôt, mieux ce sera.
Si tu as de la famille à proximité, n’hésite pas à faire appel aux grands-parents, tantes, oncles et proches. Beaucoup seront ravis de câliner et de s’occuper de ton bébé, ce qui te permettra de souffler un peu et de recevoir du soutien précieux.
Même si tu n’as pas de famille à proximité, tes amis seront peut-être plus qu’heureux de t’aider. Ils peuvent hésiter à proposer par peur de s’imposer, mais sache que beaucoup aimeraient vraiment faire partie de cette belle aventure. N’hésite pas à leur dire comment ils peuvent te soutenir – que ce soit en gardant le bébé, en préparant un repas ou simplement en t’écoutant. Rappelle-toi, tu n’as pas à tout gérer seul(e), et il y a des gens qui veulent partager la joie de ce moment unique avec toi.
Le soutien pour l’allaitement
L’allaitement peut être un aspect difficile mais essentiel des soins aux nouveau-nés, et chercher du soutien si tu as choisi cette méthode est crucial. Je n’étais pas consciente de toute la science et des subtilités impliquées avant de l’expérimenter moi-même.
À la maternité, les infirmières m’ont aidée à faire téter mon bébé, mais ce à quoi je ne m’attendais pas, c’était l’inconfort et la douleur qui accompagnaient ce processus. Je me suis souvent demandé pourquoi les films dépeignaient l’allaitement d’une manière aussi idéalisée, alors que mon expérience était bien loin de cette image parfaite, surtout pendant les deux premières semaines. J’ai aussi entendu des amies raconter qu’elles avaient eu de graves infections et avaient dû recourir à des remèdes comme appliquer du yaourt. On est bien loin de l’image idyllique que l’on voit souvent dans les médias !
Mais c’est justement pour cela qu’il est important d’en parler, d’évoquer ces réalités parfois difficiles. Se sentir isolée et croire qu’on est la seule à galérer n’aide personne. La vérité, c’est que de nombreuses mamans rencontrent des difficultés avec l’allaitement, surtout au début. Partager ces expériences permet de s’entraider et de se rassurer. Tu n’es pas seule, et crois-moi, moi aussi j’ai été surprise !
Se fixer des attentes réalistes
Comprendre que le quatrième trimestre peut être physiquement et émotionnellement éprouvant est essentiel, et être patiente avec toi-même fait partie du voyage. N’oublie pas que chaque expérience est différente. Ce n’est pas parce que tes amies sont sorties le lendemain de leur accouchement que tu dois absolument faire une longue marche.
Écoute-toi, autant physiquement qu’émotionnellement, et avance à ton rythme. Évite le piège de la comparaison, surtout avec le flot d’images sur les réseaux sociaux. On y voit des mamans souriantes avec des corps apparemment parfaits après l’accouchement, ce qui peut créer des attentes irréalistes.
Ne pas se comparer à ces images peut être difficile. Si tu sens que ce genre de contenu affecte ton bien-être, il peut être utile de faire une pause des réseaux sociaux. Tu vaux bien plus que ces standards irréalistes. Accepte ton parcours unique et avance à ton propre rythme durant ce quatrième trimestre.