Ma Maison, Ma Mission

Je suis toujours honorée de prendre la parole dans les séminaires ; ça me fait tellement plaisir. Pas seulement parce que je suis impatiente de voir comment Dieu va se révéler et toucher les familles, mais aussi parce que ça me donne du contenu déjà prêt, qui n’a besoin que de quelques ajustements pour devenir un article de blog. Du contenu déjà préparé, c’est de la musique aux oreilles d’une blogueuse.

N’est-ce pas un magnifique sujet ? C’est le merveilleux groupe de mamans à Barcelone qui l’a proposé.

Le chemin pour être enracinée dans l’amour commence avec moi, pas avec mon conjoint ni mes enfants, mais bien avec moi-même.

Quand je pense à être plantée dans l’amour, c’est comme une belle invitation à être solidement enracinée en Lui.

Je suis la vigne, et vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. Jean 15.5 (TPT)

Est-ce que tu te sens parfois impuissante, ou comme si quelque chose te manquait ? Peut-être que tu manques de patience, de temps, de sagesse, de maîtrise de toi, de gentillesse, de joie, d’amour… j’ai mentionné le temps ?

SI c’est Lui ma source, alors la fécondité coulera de moi.

Mais à quoi ça ressemble, être plantée dans l’amour, quand tu es peut-être la première chrétienne dans ta famille, ou si tu es encore en train de discerner si ce chemin est pour toi ? Franchement, ça peut faire peur, surtout quand on a l’impression que les autres ont tout compris. Ce qui, soyons honnêtes, est faux : on apprend tous en chemin. Je me rappelle une parole très sage d’une maman expérimentée qui disait : « Tu as juste besoin d’avoir une longueur d’avance sur tes enfants. » C’est un objectif atteignable. Tu peux commencer en présentant à Dieu tes « cinq pains et deux poissons ». Il va les multiplier. Trop souvent, on attend d’avoir plus pour se lancer. Mais Dieu t’invite à venir avec ce que tu as maintenant.

Dans l’histoire du garçon dans Jean 6 avec ses cinq pains et deux poissons, Jésus ne l’a pas grondé parce qu’il n’avait pas plus à offrir. Il a pris les pains, a rendu grâce, et a commencé à les distribuer. Et là, miracle : la nourriture a été multipliée, et tout le monde a mangé à sa faim.

Quels sont tes cinq pains et deux poissons ?

Offre-les à Dieu, et regarde ce qu’Il peut faire d’extraordinaire. Entoure-toi aussi de familles que tu respectes, demande conseil ; on est faits pour s’encourager mutuellement.

Entendre la voix de Dieu

Je crois qu’on complique trop souvent la question d’entendre la voix de Dieu. Justement l’autre semaine, une femme adorable m’a demandé comment faire pour entendre la voix de Dieu. Je lui ai raconté mon parcours perso, qui a commencé avec quelque chose de très simple : écouter. Juste écouter. Avec la pratique quotidienne de demander, écouter, et attendre patiemment chaque parole.

Un outil super utile dans mon cheminement, ça a été d’écrire tout ce que j’entendais, sans filtre. C’était très important pour moi, en tant que perfectionniste en voie de guérison, parce qu’écrire quoi que ce soit me demandait un gros effort. Avant, je vérifiais mes phrases cinq fois minimum (pas juste deux ou trois), et à force, ça m’épuisait et je finissais par abandonner avant même d’avoir commencé. Du coup, écrire sans me censurer, c’était crucial. Ensuite, je relisais pour voir si ça s’alignait avec la Parole de Dieu. On est tous en chemin, un pas à la fois. Et si tu n’entends rien ? Ne sois pas découragée. Attends-toi à entendre, mais rappelle-toi que demain est un nouveau jour. Avec le temps, tu verras que tu reconnais mieux Sa voix. Dieu est toujours là, Il parle.

Ma prière, c’est d’être sensible à Ses mouvements, à Ses pauses, de m’aligner à Lui. Ce chemin est magnifique, et je t’invite à commencer ta journée comme ça. Pas besoin d’y passer des heures ; viens avec ce que tu as. Quels sont tes "cinq pains et deux poissons" ? 10 minutes le matin ? 5 ? Offre-les Lui, et vois comment Il va les multiplier.

L’atmosphère

En tant que maman, j’ai une énorme influence sur l’atmosphère à la maison. Je l’ai réalisé douloureusement après avoir débarqué dans la cuisine en mode tornade, avec mes petites exigences et mes questions. Mon mari m’a dit que l’ambiance était bien plus paisible avant mon arrivée. Aïe. Mon aîné, qui a 18 ans, voulait me poser une question, mais je lui ai bien fait comprendre que c’était pas le moment, et pas de la façon la plus gentille… J’ai compris que je devais m’excuser, même si franchement, au début, j’en avais pas du tout envie. Ça m’a surprise, parce que le pardon, c’est une valeur centrale dans notre famille, on le pratique activement. Mais là, comme c’était avec un adulte, c’était plus difficile, je saurais même pas dire pourquoi.

Finalement, j’ai trouvé le courage de m’excuser, et il m’a pris dans ses bras avec un grand sourire. Le pardon, ça change tout. Ça transforme l’atmosphère de la maison. Le contraire peut vite devenir un poids lourd à porter, mais une atmosphère remplie de la vie de Dieu, ça touche les générations. Parfois, je pense qu’on se concentre tellement sur ce qu’il ne faut pas faire, à éviter les offenses, qu’on perd de vue la promesse de Dieu d’une vie en abondance.

On sait tous à quel point les paroles sont puissantes, et j’adore cette version dans la Bible « The Message » :

Les paroles tuent, les paroles donnent la vie ; elles sont soit poison, soit fruit — à toi de choisir. Proverbes 18.21-22

C’est toi qui choisis. On ne cache pas nos faiblesses, on les apporte à Dieu comme un sacrifice. Il ne s’agit pas de rajouter une tâche de plus à notre liste, mais de Le laisser agir.

J’ai trouvé un verset que je vais prier :

Elle ouvre la bouche avec sagesse, et la loi de la bonté est sur sa langue. Proverbes 31.26
Ses paroles débordent de sagesse et de bonté, ses conseils remplis d’amour sortent de sa bouche. (TPT)

Remplissons nos maisons de sagesse et de gentillesse.

De la même manière, on est tous appelés à être prophètes dans nos foyers ; chacun peut prophétiser, encourager, consoler, édifier nos maris, nos enfants, et parler avec foi de ce qu’on ne voit pas encore, comme si c’était déjà là.

En apprenant à écouter le Saint-Esprit, prenons un instant maintenant : qu’est-ce qu’Il dit au sujet de ton mari, de tes enfants ? Écris-le.

Renouveler notre intelligence

Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, afin de discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait. Romains 12.1-2 (MSG)

Je crois vraiment, profondément, que le renouvellement de notre pensée est essentiel. C’est seulement en cherchant volontairement la direction du Saint-Esprit qu’on devient conscients des influences qui nous façonnent.

En tant que parents, c’est vital de se rappeler la vision biblique du mariage et des enfants :

Comment la Bible parle des enfants ? Ce sont une bénédiction, un cadeau, une récompense, des flèches dans les mains d’un guerrier.

Ces vérités bibliques vont à contre-courant de ce que dit le monde. La société insiste sur les changements physiques de la grossesse, l’impact sur la carrière, le coût d’élever des enfants, le manque de temps pour soi, les tensions que ça peut créer dans le couple…

Mais en renouvelant notre intelligence et en écoutant le Saint-Esprit, on peut réaligner notre perspective sur celle de Dieu. Les enfants sont vraiment une source de bénédiction et d’enrichissement, à l’opposé des mensonges que le monde véhicule.

Les enfants sont un héritage de l’Éternel, une récompense. Psaume 127.3
Comme des flèches dans la main d’un guerrier, ainsi sont les fils de la jeunesse. Heureux l’homme qui en a rempli son carquois ! Il ne sera pas confus, quand il parlera avec des ennemis à la porte. Psaume 127.4-5

Même si on considère nos enfants comme une bénédiction, comment en parlons-nous ? On dit qu’ils nous tapent parfois sur les nerfs ? Que leur bruit est insupportable ? Qu’on a hâte que l’école reprenne ? Il faut trouver un équilibre entre être honnête et vulnérable face aux défis, et remplir nos cœurs de la vérité de Dieu.

Si tu me connais, tu sais à quel point je suis convaincue que Dieu utilise les familles aujourd’hui plus que jamais. Il appelle les mamans à être des missionnaires dans leur propre maison. Et peu importe si tu es une maman au foyer ou que tu travailles — franchement, ces étiquettes ne m’intéressent pas. Ce qui compte, c’est ce que le Saint-Esprit te dit à toi. Comment gères-tu les dons qu’Il t’a confiés chez toi ? Qu’est-ce qu’Il te dit ? Où est-ce qu’Il te défie ? Est-ce que les tiens reçoivent le meilleur de toi, ou juste les restes ?

Être enracinée dans l’amour, c’est être enracinée en Dieu.

En écrivant, j’ai ressenti une profonde tristesse : on oublie trop souvent d’inclure le Saint-Esprit dans notre quotidien. Le Saint-Esprit, c’est Dieu. Il vit en nous. Il nous console, nous enseigne tout, nous rappelle, et nous donne des dons spirituels. On a accès à sa puissance divine, à sa sagesse, à tout moment. Et pourtant, on choisit souvent de fonctionner avec nos propres forces, oubliant qu’Il ne cherche pas notre force, mais notre faiblesse.