Simplifier le temps de jeu structuré

Découvre tous les détails pratiques pour simplifier la planification des repas et structurer ton organisation du foyer

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Simplifier – Structure

Et maintenant, plongeons ensemble dans la simplification du quotidien avec nos enfants.

Dans notre dernier article, j’ai mis en avant l’importance du temps de jeu — tu l’as lu ?

La possibilité de faire le ménage pendant que ton enfant joue. Ça paraît presque trop beau pour être vrai, non ? Et pourtant, non seulement c’est possible, mais ça peut aussi transformer ta routine quotidienne. Allez, découvrons ensemble les secrets derrière tout ça.

Beaucoup de mamans m’ont déjà demandé comment je faisais pour gérer mes journées avec trois jeunes enfants. Et je dois dire que l’idée d’avoir un troisième enfant — voire même un deuxième — sans une routine quotidienne structurée, c’était complètement inimaginable pour moi.

Voir d’autres mamans galérer avec un seul enfant me faisait clairement réaliser que ça aurait pu être moi. Et ça m’a rendue profondément reconnaissante pour ce soutien précieux qu’est une vie bien structurée ! Ce n’est pas arrivé par hasard.

Mes enfants ne sont pas « spéciaux » au sens propre, même s’ils sont nos trésors uniques. Je ne suis pas une privilégiée dans le sens classique, mais je me sens tellement bénie de les avoir. Je n’ai pas de nounou, pas d’aide-ménagère, pas de cuisinier, pas de coach perso, pas de psy.

Certains se persuadent que je dois avoir des enfants « faciles ». Soyons honnêtes — est-ce qu’on peut vraiment avoir trois enfants faciles ? Peut-être qu’un seul peut sembler plus tranquille, mais même ceux qui paraissent simples posent des défis, chacun à leur manière. Je ne vais pas rentrer dans les détails maintenant, on en parlera une autre fois.

Ce que j’ai fini par comprendre, c’est que les mamans — et je dis ça avec tout le respect du monde — préfèrent souvent croire que j’ai des enfants faciles, et pas elles.

Comme si reconnaître qu’il y a eu de l’intention, des efforts, et une structure dans mon parcours, c’était trop dérangeant. Parce que ça voudrait dire que ce n’est pas juste une question de chance, mais bien le fruit d’un engagement réel.

Au début, je répondais avec un sourire et un petit hochement de tête. Essayer de convaincre les autres que ma parentalité n’était pas une promenade de santé, c’était inutile. Avec le temps, j’ai compris que derrière leurs questions se cachait une vraie envie de comprendre ce que je faisais consciemment dans mon rôle de maman — tout en gardant un air naturel.

Franchement, moi aussi j’aurais préféré la baguette magique. Mais après plus de 18 ans de parentalité et de compagnonnage avec beaucoup d’autres parents, j’ai appris à aimer le processus. La parentalité, c’est comme une école biblique en direct. Elle te confronte aux vraies questions de la vie, celles qu’on ne peut pas juste balayer sous le tapis. On doit faire face à nos douleurs, nos blessures, et y laisser Dieu travailler.

Ignorer les difficultés ne les fait pas disparaître. Nos enfants ne vont pas miraculeusement abandonner leurs mauvaises habitudes. Et pourtant, beaucoup d’entre nous s’accrochent encore à cette idée.

Peut-être — juste peut-être — qu’on est appelés à ce chemin, à ce marathon, non pas juste pour rester en retrait à protéger nos enfants des bobos de la vie, mais pour vraiment les former.

Bon, je m’égare un peu là. Revenons à la structure et au temps de jeu. Oui, c’est possible.

Si quelque chose m’a sauvée, ce sont les bons conseils d’amies sages. J’ai vu, en vrai, des enfants qui ne jouaient pas juste quand ils en avaient envie, mais qui avaient un temps de jeu défini et structuré dans la journée. Et ça, pour leur maman, ça voulait dire du temps. Un truc hyper précieux.

Chez nous, on a commencé dès 6 mois avec le temps dans le parc, juste pour les habituer.

Parlons-en :

Le temps dans le parc / le temps dans la chambre

Le parc ? À une époque, c’était vu comme dépassé. Un vieux truc de l’époque de nos mères que nous, les mamans « modernes », ne voulions pas reprendre. Et puis, il est revenu à la mode, en version presque aussi grande qu’une pièce entière — pile quand mes enfants étaient déjà trop grands.

Tu n’as même plus le temps de te doucher ? Ton café est toujours froid ? Un appel avec une amie, n’y pense même pas ? C’est là que le parc vient à la rescousse (on dirait presque une pub, non ?).

Au lieu de sortir l’écran à chaque fois que tu dois faire quelque chose, pense à intégrer un temps de jeu structuré. Moi, je l’utilise pendant les rencontres avec d’autres mamans, pendant les coachings individuels, pendant que je prépare un événement, dans les salles d’attente, ou même en aidant quelqu’un à nettoyer. Pas besoin d’une baby-sitter à chaque fois. Tu prends tes enfants avec toi, et quelques jouets.

Voici les bienfaits :

  1. Compétences de jeu autonome : Le temps de jeu apprend à ton enfant à jouer seul, à devenir autonome, à s’occuper sans toi. C’est une capacité précieuse pour l’avenir.

  2. Imagination et créativité : En jouant, les enfants créent des scénarios, inventent des histoires, interagissent avec les jouets. Ce genre de jeu est essentiel pour leur développement intellectuel et créatif.

  3. Concentration et attention : En se concentrant sur une activité précise, ils apprennent à rester attentifs. Une compétence super utile à l’école et dans la vie.

  4. Résolution de problèmes : Le jeu implique de relever des défis : construire, assembler, inventer… Ça développe la logique et la pensée critique.

  5. Gestion des émotions : Le jeu leur permet d’exprimer et de comprendre leurs émotions. Ils rejouent des situations, apprennent à les gérer.

  6. Motricité : Selon le type de jeu, ils développent leur motricité fine ou globale : blocs, dessins, jeux de ballon…

  7. Langage : Ils parlent, racontent, jouent des rôles, utilisent des mots nouveaux. C’est excellent pour le vocabulaire et la communication.

  8. Routine et structure : Avoir un moment prévu pour jouer leur donne des repères. Ça crée un sentiment de sécurité.

  9. Temps pour toi : Pendant qu’ils jouent, tu peux faire autre chose : travailler, te reposer, respirer un peu. Et ça, c’est énorme.

Franchement, le temps de jeu, c’est une clé majeure pour le développement global de ton enfant — mental, social, émotionnel et physique. Et en bonus, ça te donne à toi aussi un vrai moment de liberté.

Moi, c’est pendant ces moments que j’ai pu poser les bases de notre ministère parental en Suisse : traduire des livres, écrire des blogs, etc.

Et surtout, le temps dans le parc, c’est le tremplin vers le temps dans la chambre — une étape où l’enfant joue seul dans sa propre pièce. C’est complètement irréaliste d’attendre d’un enfant qu’il joue une heure seul dans sa chambre à deux ans et demi s’il n’a jamais appris à jouer en autonomie avant.

Le temps dans le parc prépare ce moment, en douceur. Et si tu commences tard, pas de souci — on va en parler aussi.

Comment commencer :

Pour vraiment tirer profit du temps dans le parc, le mieux est de commencer quand ton enfant est encore bébé. L’introduire tôt l’aide à s’y habituer naturellement dès les premières étapes de son développement.

Pendant les premiers mois, tu peux prévoir deux petites séances de jeu dans le parc de 10 à 20 minutes par jour. Quand ton bébé commence à s’asseoir tout seul, allonge un peu le temps : 15 à 30 minutes, deux fois par jour.

Une fois qu’il commence à ramper, une séance par jour de 30 à 45 minutes suffit. Et entre 15 et 20 mois, vise une heure par jour dans le parc. Installe-toi là-dedans, et profite des bienfaits que ça t’apportera à toi aussi !

Le « temps dans la chambre » est la suite logique. Tu peux le commencer quelque part entre 24 et 36 mois, selon ton enfant. Attention à ne pas démarrer trop tôt : les tout-petits peuvent vite se sentir perdus s’ils ont trop de liberté d’un coup.

Si tu dois sans cesse le ramener dans sa chambre, c’est peut-être que c’est encore un peu trop tôt. Je sais que, comme parents, on a toujours envie d’aller de l’avant, mais parfois, apprécier l’étape où on est, c’est une vraie richesse.

Le temps dans le parc et celui dans la chambre aident l’enfant à se concentrer, à jouer en autonomie, à se construire intérieurement.

Est-ce que ton enfant sait jouer seul ? Je ne parle pas seulement de quand il en a envie, mais quand toi tu lui dis. Pendant le temps de jeu structuré, toi aussi, tu peux souffler un peu. Ce moment pour toi est essentiel pour te ressourcer, retrouver ton énergie et ton calme.

Si tu commences tard

Il y a toujours de l’espoir ! Si tu découvres ce principe maintenant mais que tu as envie de l’intégrer dans ta routine, c’est encore possible. Tu te demandes comment t’y prendre ? Voici quelques idées pour t’aider :

  • Achète un minuteur (en forme de muffin, de vache, de poussin… ce que tu veux !). Tout ce que tu peux expliquer visuellement aidera ton enfant à comprendre. Mets le minuteur — au début, juste pour quelques minutes — et c’est parti. Il apprendra qu’il peut jouer jusqu’à ce que ça sonne, pas que tu viendras le chercher s’il pleure assez fort

  • Décide : ton enfant peut-il déjà jouer seul dans sa chambre, ou est-ce que ça le submerge ? Dans ce cas, un parc ou un lit parapluie est peut-être plus adapté. Il faudra peut-être faire un test. Mais si ton enfant vide toutes les étagères et ne joue vraiment avec rien, c’est un bon indice qu’il n’est pas encore prêt pour le temps dans la chambre.

  • Teste pendant une semaine en étant cohérent. Même heure chaque jour. Idéalement après le petit-déj : ton enfant est reposé, nourri, et dispo. Si tu essaies alors qu’il est fatigué ou affamé, ça risque d’être l’échec assuré.

  • Achète des jouets réservés uniquement pour ce moment de jeu. Ça crée une association spéciale dans sa tête. Si ton enfant a une tonne de jouets, pense à en ranger une partie et à les faire tourner. Moins de choix = plus d’attention. Cette simple stratégie peut rendre le temps de jeu bien plus efficace et agréable pour lui.

  • Parle positivement du temps de jeu. Il ne doit pas sentir que tu essaies de t’en débarrasser. Ce temps-là doit être présenté comme un moment super cool pour lui.

  • Aide ton enfant. Si tu commences à introduire ce principe alors que ton enfant est toujours collé à ta jambe et que tu es sa seule source de divertissement, ça risque d’être dur au début. Assieds-toi avec lui dans la chambre, montre-lui quoi faire avec les jouets.

Et surtout : sois convaincue toi-même !

Beaucoup de parents essaient de mettre en place ce temps de jeu parce que « ça a l’air bien » et que « ce serait sympa d’avoir une heure tranquille ». Mais si tu n’y crois pas vraiment, tu vas vite abandonner quand ça va devenir difficile ou que ton enfant protestera fort.

Réfléchis bien aux bénéfices, parle-en avec ton conjoint ou une amie, et lance-toi avec enthousiasme. C’est ça qui va t’aider à tenir bon dans les moments où ça secoue.

Structurer mes semaines avec un vrai moment dédié au jeu, ça a été un changement radical pour moi.

Un moment précieux dans mes journées. Parfois, c’était une pause que j’attendais avec impatience. D’autres fois, c’était une bouée de secours dont j’avais désespérément besoin. Que ce soit pour feuilleter un magazine ou boire un café encore chaud, ce moment-là est devenu mon espace vital.

Se lancer dans l’apprentissage d’une nouvelle habitude, surtout quand elle est aussi précieuse que le temps de jeu structuré, ça peut être un vrai défi. Mais souviens-toi : tu n’as pas à faire ce chemin toute seule.

On est là pour t’accompagner, pour t’encourager, te comprendre et te soutenir pendant que tu mets en place ce changement positif dans ta routine.

N’oublie pas : grandir, ça se fait souvent ensemble. Et nous, on est là, à tes côtés, pour cette belle aventure.

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