L'obéissance
Plonger dans les nuances de certains mots est, sans aucun doute, un voyage profond, et leur impact est une dimension vraiment significative à explorer.
Personnellement, j'ai découvert que cette exploration est très émotionnelle, déclenchant en moi des réflexions profondes sur la manière dont les mots façonnent nos perceptions et nos réactions.
Réfléchis-y un instant : as-tu déjà pris le temps de considérer la signification d'un mot en particulier dans ta vie ?
Personnellement, j’ai développé l’habitude d’examiner les mots chargés émotionnellement, mais aussi des mots apparemment simples ou même des versets de la Bible.
Reconnaître les émotions que ces mots peuvent éveiller est devenu essentiel pour approfondir ma relation avec eux. Cela permet au Saint-Esprit de travailler en profondeur lorsque je ressens un léger inconfort ou malaise.
Permets-moi de te donner un exemple. Imagine que nous sommes dans un cours sur la parentalité, en train de discuter de l'importance de l'obéissance et de souligner le besoin de limites claires en matière de « oui » et de « non » pour les parents.
Alors que j’intègre des versets bibliques et des conseils pratiques, le mot « obéissance » peut éveiller en toi une réaction forte, liée à des expériences passées et à des associations négatives, peut-être même à un usage abusif ou toxique de ce terme.
Avec plus de 18 ans d'expérience dans l'accompagnement des familles, j’ai remarqué que les conseils pratiques, même les plus pertinents, ont du mal à porter du fruit quand des émotions négatives sont attachées à un mot précis comme « obéissance ». Avant de mettre en œuvre des stratégies, il est crucial d’aborder ces blessures émotionnelles liées à ces mots. Idéalement, un mot devrait être neutre, débarrassé de toutes notions négatives préconçues.
Faisons un test ensemble. Prends ton journal et explorons subtilement ces ressentis.
Invite le Saint-Esprit à être ton guide. Au lieu de catégoriser immédiatement un mot comme positif ou négatif, prends une pause et permets au Saint-Esprit de révéler sa signification profonde.
Si tu ressens une connotation négative, creuse davantage en te demandant quelle en est la cause profonde. Reconnaître que certains mots déclenchent des émotions est une étape importante. Accueille cette prise de conscience dans les jours qui viennent et laisse le Saint-Esprit apporter la guérison nécessaire.
Si tu ressens le besoin d'un accompagnement plus poussé, envisage de réserver une séance de guérison intérieure avec nous à tout moment. Les associations négatives avec certains mots proviennent souvent d’une utilisation abusive ou toxique. Pourtant, il est essentiel de reconnaître que l’obéissance, en soi, est un concept magnifique.
Permets à la vérité intemporelle de la Bible d’adoucir ton cœur avant d'approfondir cette réflexion.
« Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable au Seigneur. » Colossiens 3:20
« Enfants, obéissez à vos parents selon le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement accompagné d'une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. » Éphésiens 6:1-3
Mais aussi pour nous tous :
« Si vous m'aimez, gardez mes commandements. » Jean 14:15
J’espère que cela résonne en toi. Et s’il reste un léger malaise, c’est tout à fait normal, car souviens-toi que tu es en chemin vers la guérison avec le Saint-Esprit et que tu trouveras la paix en route.
Généralement, ce sujet tourne autour des enfants, mais puisque toi, le parent, es en train de me lire, changeons un peu de perspective.
Tout comme la Bible encourage les enfants à obéir à leurs parents pour plaire au Seigneur, réfléchis à ton rôle dans cette dynamique.
En tant que parent, demande-toi comment tu facilites ou compliques, sans t'en rendre compte, l’obéissance de tes enfants.
Explorons ensemble quelques façons dont nous pourrions involontairement leur rendre cette obéissance difficile.
En répétant
Si on prend l'habitude de répéter nos consignes encore et encore, ça n’aide pas vraiment nos enfants à obéir.
Je comprends bien : ce n’est pas le début idéal dans notre aventure parentale. Souvent, on finit frustré parce qu'on a l'impression que nos paroles ne portent pas autant qu'on le voudrait.
Donc, voici un petit conseil : essaie de ne pas répéter. Quand on répète une deuxième ou troisième fois, l’enfant peut croire qu’il peut attendre tranquillement jusqu’à ce qu’on répète. Évitons ce cercle vicieux.
En menaçant
Souvent, quand la répétition ne fonctionne pas, on passe aux menaces. Quand répéter ne donne rien, on sort les grands moyens avec des phrases comme « Si tu ne fais pas ça, je vais... », en évoquant des conséquences souvent disproportionnées. Cette approche sabote l’objectif d'enseigner l’obéissance, car elle montre à l'enfant que l’obéissance est attendue par peur et non par compréhension ou coopération.
En donnant des récompenses (pot-de-vin)
Parfois, on glisse vers les récompenses, surtout quand quelque chose nous tient à cœur ou quand on cherche un peu de tranquillité. On pourrait dire : « Si tu es sage, tu auras une glace plus tard ».
Ce qu’on ne réalise peut-être pas, c’est qu’on leur apprend involontairement qu'ils ont besoin d’une récompense pour être sages.
Que ton « oui » soit oui et ton « non », non
Dans Matthieu 5, on trouve le célèbre Sermon sur la montagne, et juste avant notre prochain verset, on nous conseille : « Ne jurez jamais par un serment que vous n'avez pas l'intention de tenir. » C’est simple : « Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu’on y ajoute vient du malin » (Matthieu 5:37).
Nos paroles doivent être suivies d’actions, et nos enfants absorbent nos habitudes de langage. Ça fait réfléchir, non ?
Combien de fois des phrases comme « stop », « non » ou « juste encore une fois » signifient vraiment ce qu’on dit ?
J'encourage souvent les parents à faire attention à leurs mots. Ne promets pas quelque chose que tu ne vas pas tenir. Ça trouble davantage nos enfants que ça ne les aide à obéir. Un « non » aujourd’hui devrait rester un « non » demain.
Être parent, ce n’est pas une balade tranquille dans un parc, profitant simplement de l’air frais et du paysage. C’est faire que chaque mot compte, se lever de cette chaise, éteindre cette cuisinière, et rester cohérent avec les règles. Ne prends pas l’habitude de donner un ordre que tu ne comptes pas respecter. Il s’agit d’être intentionnel et fidèle à tes paroles.
Pour cette semaine, je te propose un petit voyage de réflexion :
Écoute-toi : Porte attention aux mots et aux phrases que tu utilises quotidiennement, surtout en tant que parent.
Prends des notes : Tiens un journal des schémas linguistiques que tu remarques. Note les situations où tu emploies souvent certains mots ou expressions.
Sois indulgent envers toi-même : Pendant cette réflexion, sois doux avec toi-même. Reconnais que la prise de conscience est la première étape vers un changement positif.
Invite le Saint-Esprit : Commence ta semaine en invitant le Saint-Esprit à guider tes paroles et tes actions. Cherche la sagesse et le discernement nécessaires pour une communication efficace.
Fruits de l’Esprit : Chaque jour, demande au Saint-Esprit les fruits spécifiques dont tu as besoin : patience, bonté, douceur ou autres. Tu peux lui demander plusieurs fois par jour, ça ne pose aucun problème.
Sois patient : Souviens-toi, la croissance personnelle est un cheminement. Ne sois pas trop dur avec toi-même. Avancer petit à petit est déjà une victoire, même si parfois ça va plus lentement que prévu.
Vois cette semaine comme une occasion d’approfondir ta conscience et de grandir. Chaque pas intentionnel te rapproche d'une communication positive et efficace.
Soutenir l'obéissance demande une communication intentionnelle. Essaie ces stratégies :
Instructions personnalisées : Approche tes enfants, appelle-les par leur prénom et attends leur réponse avant de donner tes consignes. Cela leur montre que tu as leur attention, favorisant le contact visuel et l’importance de rester concentré.
Réponse verbale : Enseigne à tes enfants à répondre verbalement avec un « Oui » ou « Oui, maman/papa » pour confirmer leur compréhension. Cela cultive l'écoute active et leur engagement.
Proposer des alternatives : Au lieu de simplement dire ce qu'ils ne doivent pas faire, suggère des activités ou des comportements alternatifs. Guide-les vers des choix positifs pour rendre les consignes constructives.
Le bon moment : Avant de donner des instructions, assure-toi que ton enfant est réceptif. Évite de le faire quand il est profondément concentré sur un jeu ou une activité. Le timing améliore l’efficacité de tes consignes.
Souviens-toi, ces approches demandent de l’intentionnalité. Ce n’est pas un travail superficiel, mais un engagement conscient à nourrir une communication qui favorise la compréhension et la coopération.
Enseigner l’obéissance à nos enfants ne se résume pas à maintenir l’ordre ou à obtenir qu'ils suivent simplement nos directives ; c’est leur transmettre une vraie compréhension du pourquoi c’est important. C’est sans aucun doute une tâche exigeante, avec des jours parfois difficiles, mais les bénéfices durables valent tous les efforts. Dieu nous a confié la responsabilité d’éduquer et de guider ces jeunes esprits.
Notre objectif n'est pas simplement la conformité ou la commodité d’avoir des enfants bien sages ; nous visons une connexion plus profonde où ils comprennent la raison derrière les règles. L’obéissance dépasse, selon nous, une simple liste de choses à faire ou à ne pas faire.
Passons au côté pratique. Au-delà du mot « obéissance », comment cela se traduit-il dans notre quotidien ?
Prenons l’exemple de la vitesse au volant. Respectons-nous les limites parce que c’est la bonne chose à faire, ou simplement pour éviter une contravention ?
Et ces boîtes de conserve dont tu n’as plus besoin à l’épicerie, retrouvent-elles leur place uniquement si quelqu’un regarde ?
L’obéissance authentique va plus loin, fondée sur une réelle compréhension du pourquoi certaines actions sont justes.
N'oublions pas non plus que parfois, on nous demande d’obéir sans comprendre totalement la situation. C’est là qu’entre en jeu la confiance envers notre Père aimant, croyant qu'il a un avenir plein d’espoir pour nous, même quand tous les détails ne sont pas clairs.
Assure-toi de transmettre aussi cette belle attitude du cœur.
Comprenant que les premières années incluent surtout des instructions simples, nous réalisons que dès la maternelle, c’est le moment idéal pour approfondir leur compréhension.
Notre but est qu'ils comprennent que l'obéissance ne se limite pas à nous faire plaisir ; elle est ancrée dans le désir intérieur de faire ce qui est juste, enracinée profondément dans leur cœur en croissance.
Encore une fois, équipé de ces outils et de ces encouragements, revisite dans les prochains jours ce que signifie vraiment pour toi l'obéissance. Prends un temps avec le Saint-Esprit pour approfondir et lui permettre de te guider et de te guérir.