Simplifier - Le repos du Sabbat

J’espère que cette série t’encourage, et que ces conseils te redonnent un peu de motivation. Même si ces idées ne sont pas totalement nouvelles ou révolutionnaires, si tu es comme moi, quelques rappels sont toujours utiles.

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Cet article fait suite aux précédents.

Voici une suggestion : choisis un jour dans la semaine comme jour de repos.

Nous avons tous entendu ce verset : « Et le septième jour, Dieu se reposa ! » Ce qui est bon pour Lui est essentiel pour nous, j'en suis convaincu.

Le problème, c'est que ce principe simple mais profond nous met souvent au défi. Rien que penser à QUAND intégrer ce repos nous épuise déjà, pas vrai ?

Dans notre société rapide et exigeante, le désir de gratification immédiate est omniprésent. Nous faisons partie d'une génération qui vit pour l'immédiateté.

Notre bibliothèque à la maison et internet sont des outils puissants pour combler ce besoin. Pouvoir commander tout ce que l’on veut à n'importe quelle heure, accéder aux informations instantanément, rester au courant de ce que font nos amis est devenu essentiel à notre quotidien.

Nous pouvons quasiment faire du shopping à n'importe quelle heure, communiquer avec la moitié du monde et répondre aux messages tout en effectuant des tâches ménagères comme passer l’aspirateur ou lancer une machine quand ça nous arrange.

Toutes ces libertés nous font croire qu’elles simplifient notre vie. Mais est-ce vraiment le cas ?

Dans un monde où les magasins sont toujours ouverts et les achats en ligne accessibles en quelques clics, oublier d'acheter quelque chose ne nous laisse que rarement devant un magasin fermé. Cette facilité d'accès ne nous fait pas forcément gagner du temps, elle en coûte même parfois davantage. L'abondance des choix et la disponibilité constante mènent souvent à l’épuisement décisionnel et à la sensation de perdre du temps dans cette quête de confort.

Je réfléchis souvent à une époque où l'électricité n'était pas une évidence, quand on utilisait encore des lampes à huile et des bougies. L’absence d’appareils modernes et leurs limites, notamment pour les yeux, faisait que les gens n’étaient pas éveillés toute la nuit. Se coucher tôt était la norme.

Durant une année, ma famille et moi avons vécu sur une île isolée des Caraïbes, ou la plupart de gens n’avais pas de machine à laver. Laver le linge à la main n'était pas simplement une tâche, c'était un mode de vie. Étonnamment, beaucoup préféraient ce système, affirmant que le linge était plus propre. Cependant, cela impliquait aussi des marches matinales pour aller chercher de l'eau et consacrer une journée entière au lavage.

Bien qu’on ait souvent l'impression de passer nos journées à laver le linge aujourd’hui aussi, l'expérience est bien différente. Le contraste entre ces deux réalités rappelle clairement le rythme de vie et l’impact des commodités modernes sur notre quotidien.

J'aime beaucoup cette citation de Jen Wilkin tirée de son livre :

« Nos rythmes de travail et de repos révèlent ce que nous croyons réellement à propos de Dieu et de nous-mêmes. Dieu seul n’a pas besoin de limiter son activité. Se reposer, c’est reconnaître que nous, humains, sommes limités par notre nature même. Nous avons été créés pour le repos aussi sûrement que nous l’avons été pour le travail. Une incapacité ou un refus de cesser nos travaux est un aveu d’incrédulité, une admission que nous nous voyons comme le créateur et le soutien de notre univers. »

Voyons cela en détail.

Nos rythmes de travail et de repos révèlent ce que nous croyons vrai à propos de Dieu.

En réfléchissant à cela, un verset me vient immédiatement en tête, celui qui affirme qu’Il est notre pourvoyeur, et un des plus célèbres est Philippiens 4:19 :

« Je suis convaincu que mon Dieu pourvoira à tous vos besoins, selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. »

Croyons-nous vraiment qu'Il pourvoit même lorsque nous nous reposons ?

La question se pose : croyons-nous vraiment que Dieu pourvoit à nos besoins même quand nous nous reposons ?

Il est souvent plus facile de croire qu’Il nous soutient quand nous sommes occupés. Mais qu’en est-il pendant nos moments de repos, lorsqu’on prend ce jour de congé – continuera-t-il vraiment à subvenir à TOUS nos besoins ?

N’est-il pas plus facile de croire qu’Il pourvoit pendant que nous sommes occupés ?

Il y a souvent une tendance à croire plus facilement que Dieu pourvoit lorsque nous sommes activement engagés dans nos tâches et nos responsabilités.

Mais qu'en est-il lorsque nous nous reposons, quand nous prenons ce jour de congé ?

Pourvoira-t-il toujours à TOUS nos besoins ?

La difficulté à entrer dans le repos révèle peut-être notre cœur, notre croyance profonde que nos besoins dépendent vraiment de nos propres efforts.

Cela nous pousse à nous demander si nous comptons réellement sur Dieu, indépendamment de notre activité ou inactivité.

J'ai souvent observé dans les contextes d’églises et de missions un piège fréquent : répondre constamment aux besoins autour de nous tout en négligeant de prioriser le repos.

Ce faisant, on risque de jouer le rôle du Sauveur pour ceux qu'on sert, reflétant peut-être sans le vouloir une fausse image de Dieu. C’est un terrain délicat, car il n’y a qu’un seul véritable Sauveur, et nous attendons son retour.

En examinant la vie de Jésus, nous voyons un modèle différent, un modèle qui privilégie le retrait, la prière et même le repos au milieu d'une tempête. Ne devrions-nous pas suivre son exemple, celui du véritable Jésus qui a marché sur terre ?

Son Père nous a clairement demandé de prendre un jour de repos.

Quelles sont tes réflexions sur le repos ? Est-ce perçu comme un signe de faiblesse, ou abordes-tu cela avec gratitude ?

Prends un moment pour faire une pause et réfléchir, en invitant le Saint-Esprit dans cet espace de contemplation. Permets à ta vie de s’exposer devant Lui, en révélant des choses dont tu n’es peut-être pas encore pleinement conscient. Cette réflexion intentionnelle peut t'apporter des révélations, encourager ta croissance personnelle, et renforcer ton lien avec l’essence véritable du repos.

Auparavant, j’aimais beaucoup être occupée. Ça me donnait l'impression d'avoir le contrôle, d'être à jour et d'être remarquée.

En tant qu’aînée, en grandissant, j’ai pris des responsabilités qui n'étaient pas nécessairement les miennes, mais je les acceptais pour maintenir la paix à la maison. Ce schéma s’est poursuivi à l’âge adulte : je continuais de montrer cette même habitude de prendre les choses en main et d'accomplir les tâches nécessaires—des qualités souvent appréciées en équipe.

Il m’a fallu des années pour découvrir la racine malsaine de cette habitude.

Prendre des responsabilités était devenu un fardeau motivé par une peur profonde de ne pas être acceptée. Je croyais que je n’appartenais vraiment que lorsque j’apportais quelque chose, une croyance qui m'a beaucoup affectée.

Mon cheminement vers la guérison a commencé quand nous sommes entrés dans une année de sabbat forcé, non à cause d’un effondrement physique, mais parce que la mission dans laquelle nous nous étions lancés était loin, très loin, de ce que nous avions imaginé. Les moments difficiles de cette période nous ont appris non pas à précipiter la saison, mais à nous appuyer sur Lui.

Nous étions loin d’imaginer que cette période de guérison et de reliance allait durer une année entière. Pendant ce temps, j’ai vécu un profond changement. Ce qui semblait initialement être une saison compliquée s'est transformé en une révélation : celle du repos en Lui, de ma dépendance envers Lui, et d’un changement complet de perspective. Ça m’a surprise et enthousiasmée.

Réaliser par expérience personnelle que tout ce dont j’avais besoin était Lui est devenu un véritable trésor pour moi. Traverser cette période a été un privilège, et cette nouvelle compréhension m’est précieuse—je ne la tiens jamais pour acquise.

Ce parcours avait encore tellement d'autres subtilités, mais je vais m’arrêter là.

Et toi, que peux-tu faire dans la saison où tu te trouves ?

Jésus a dit, dans Marc 2:27 : « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat. »

Cela nous rappelle qu’il ne s’agit pas de faire du sabbat une simple activité religieuse.

Personnellement, j’ai volontairement choisi un jour par semaine pour me reposer. Pour nous, le dimanche reste le choix traditionnel. Ce jour-là, je choisis délibérément d’éviter les tâches ménagères comme la lessive ou l'aspirateur.

Bien sûr, certaines responsabilités doivent toujours être assumées, mais j’ai la chance que mes enfants cuisinent le week-end, ce qui m’apporte une aide précieuse. Le moment fort de notre dimanche, c’est le soir, réservé pour un moment spécial en amoureux.

Reconnaître l’importance d’un jour réservé au repos a transformé mon quotidien. Je l’avoue, ce qui m’a demandé le plus d’efforts, c’est résister à l’envie de passer l'aspirateur. Mais je n’en ai pas fait une règle absolue : il peut y avoir des exceptions, même si elles sont rares.

Les visiteurs qui passent chez nous le dimanche doivent accepter quelques miettes en plus sur le sol, mais étonnamment, ça ne semble pas vraiment déranger—et l’impact sur mon bien-être est spectaculaire. Je me sens plus détendue et revigorée.

Un jour de repos, dès que c’est possible, apporte véritablement beaucoup. Ça procure un sentiment de relaxation et offre au corps la paix dont il a profondément besoin. Tu peux décider de façon créative comment organiser cette journée, ce qui permet une expérience unique et agréable. C’est un choix délibéré que de privilégier son bien-être et d’accueillir le pouvoir régénérateur du repos.

Alors, à quoi cela ressemblera-t-il pour toi ?

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